[accueil] [histoire de la maquette] [documentation] [analyses] [forum] [news & expos] [ webmestre ] [aerostories ] [liens]

>sommaire précédent<

Pour agrandir les images, cliquez dessus !

AZUR/ Air Magazine 1/72 Farman 222 « Jules Verne »

AZUR /Air Magazine 1/72 Farman 222 « Jules Verne » [2005]

Très bonne surprise très attendue et apparue déjà il y a quelques mois sous forme de souscription dans la presse spécialisée, cette boite alléchante par le sujet, ne l'est pas moins concernant la qualité générale de son contenu.
132 pièces bien moulées en plastique gris solide composent l'essentiel de l'avion et 6 pièces en résine très fine sont fournies pour garnir les entrées d'air et les volets de refroidissement des moteurs. Attention toutefois car bon nombre de pièces optionnelles, destinées aux 2 autres modèles de la série, seront inutiles pour ce montage.
Les parties transparentes (poste de pilotage et nez avant) sont propres et leurs montants bien reproduits.

La boite propose 3 décorations pour les 3 appareils bien connus de cette série ; à savoir, le « Jules Verne » entièrement camouflé en livrée de combat nocturne, noir en intrados et en 3 tons de l'Aéronautique Française sur le dessus, ayant effectué un bombardement sur Berlin le 07 juin 1940 ; le « Camille Flammarion » aux belles couleurs d'Air France en 1942, tout aluminium aux extrados orangés et au dessous du fuselage noir et orné de bandes tricolores. La troisième livrée concerne « Le Verrier » d'Air France et décoré de façon quasi identique.
A noter que la notice en 12 feuillets a été imprimée de manière totalement désordonnée en ce qui concerne les étapes de montage mais ne devrait pas vraiment poser de problème majeur pour les maquettistes chevronnés. Ce défaut, présent dans les 50 premières boites, devrait être résolu par la suite (information fournie par les concepteurs de chez Azur).
Les présentations étant faites, le montage peut être abordé sans appréhension.
                                                                                               
1/ Fuselage :
Les ensembles poste avant et cockpit peuvent être complétés par des détails supplémentaires comme les coussins sur les tabourets et strapontins, les harnais en décalques blancs, la tablette du navigateur et quelques boîtiers sur les parois et cloisons en suivant le profil en plan d'Air Magazine n°22 en page 26 consacré à l'engin. Inutile d'en faire trop car plus grand-chose ne sera visible après le modèle terminé.
2 accoudoirs en carte plastique sont ajoutés au siège pilote et peints en brun cuir comme la totalité des coussins. Tout cet intérieur est en bleu sombre (Humbrol 104) brossé à l'aluminium mat.
Il faudra au préalable percer les hublots rectangulaires à l'avant et sur le fuselage sans oublier les 2 petits de forme circulaire situés sous la verrière au niveau du cockpit et bien spécifiques au Jules Verne.
Les pièces vitrées fournies à cet effet et trop épaisses, sont inutilisables et seront remplacées ultérieurement par du Clearfix.
La fermeture des demi fuselages ne présente guère de problèmes mais les joints plats intrados extrados devront être finalisés impeccablement à la laine d'acier 000.
                                                                                                     
2/ Voilure :
Moulée en 4 pièces, elle s'assemble sans souci en veillant toutefois aux divers joints de contour.
L'une d'elle, un peu vrillée, probablement lors d'un démoulage trop rapide, a du être remise en forme dans une cuvette d'eau bouillante. A noter que la gravure un peu faible des gouvernes doit être accentuée à ce stade.
L'assemblage des sous ensembles au fuselage s'effectue sur champs à grand renfort de colle cyanoacrylate (attention à ne pas se coller les doigts NdR) ou bien en insérant des tiges métalliques (trombones) faisant office de longerons.
Les empennages et gouvernes arrières n'appèlent pas de commentaires particuliers sinon à garantir un bon alignement général des pièces (en option pour le Jules Verne) par rapport à la voilure principale.
Comme le suggère la notice, une partie des renforts doit être réalisée en scratch (baguettes Evergreen) et positionnées avec précaution à la pince à épiler.
                                                                                                                     
3/ Verrières :
D'aspect un peu terne en transparence, chaque pièce est polie à la meule souple montée sur une mini perceuse.
L'ajustage sur la carlingue demande un léger ponçage minutieux pour finaliser correctement la continuité avec le fuselage et éviter aussi toutes rayures malheureuses. Pour plus de réalisme, le petit carreau coté pilote est ouvert au mini foret puis nettoyé à la lime fine.
Il n'est pas utile de percer le panneau situé sous le nez vitré car la pièce à remplacer (clear 2) peut être positionnée directement par contact au Kristal Klear à l'endroit prévu.
                                                                                               
4/ Moteurs :
Ils sont très réussis et l'ajustage des pièces en résine est un exemple à suivre !!..
Les petits échappements, de formes oblongues en relief à l'arrière des nacelles, doivent être légèrement creusés à la pointe neuve d'un scalpel.
Attention aussi concernant les tubes en option situés sur les cotés ; seules les 2 pièces E7 cache flammes sont indispensables pour l'avion étudié ici.
Idem pour les hélices, aux pales à coller une par une avec minutie, qui seront mises en place en fin de montage après décoration complète du modèle.

5/ Trains d'atterrissage :
Ils sont très corrects et fidèles à la réalité. Si le montage schématisé de la notice parait assez compliqué à première vue, tout s'ajuste très bien à condition de veiller à l'alignement de l'ensemble lors des étapes de collage.
Des points de colle cyanoacrylate sont d'ailleurs conseillés par garantie de solidité. Le tout ainsi que les puits sont en aluminium mat additionné d'un jus léger en brun foncé.
Les roues peuvent être collées en fin de montage de chaque nacelle sans oublier les barres de maintien des gardes boue, à confectionner en étiré.
Pour terminer, 2 axes de roues sous forme de rondelles évidées en leur centre, sont ajoutées sur la base C12 un peu trop basique à cet endroit.
                                                                                                           
6/ Finitions :
Il faut, à ce stade du montage, fixer les 2 blocs nacelles moteurs sur le fuselage et c'est la partie la plus délicate de la maquette.
Évidemment, il est déconseillé, voire même impossible de vouloir coller toutes les pièces d'un seul coup ; la solution la plus simple et la plus prudente consiste à coller les 3 montants principaux (coté droit CH15, CH16, E5) et (coté gauche CH10, CH9, E4) sur chaque nacelle permettant une fixation correcte et rapide.
Puis, après séchage total, chaque module est fixé sur l'avion en consolidant les points d'ancrage à la colle cyanoacrylate. Le reste des mats secondaires est installé ensuite à la pince à épiler en veillant à la bonne orientation de chaque pièce.
Azur ayant prévu des pièces de nacelles génériques et donc identiques pour chaque coté, il faut penser au passage à éliminer par ponçage soigneux les picots de positionnement inutiles sur les faces externes comme le mentionne avec précision la notice.
Pour finir, les portes de train, à affiner légèrement sur les tranches, sont mises en place et peintes en aluminium mat coté intérieur.
2 mats d'antenne, situés sur la verrière du cockpit, sur le capot avant et au dessus du fuselage, sont ajoutés en tige Evergreen et carte plastique taillée, le tout complété par un fil en étiré fin.
On peut aussi figurer les guignols de commandes et les masselottes d'équilibrage d'ailerons sous les intrados de voilure, à l'aide d'étiré et de carte fine.
Enfin, les 2 mats inférieurs de nacelles sont haubanés en étiré fin collé en croisillons et la porte d'accès au fuselage droit, non figurée, est découpée dans de l'adhésif aluminium.
                                                                                             
7/ Décoration :
C'est donc l'appareil baptisé « Jules Verne » et codé F-ARIN qui est choisi ici avec la livrée particulière de sa remise en service par Air France après sa période de combat dans l'Aéronautique navale. Un profil couleur et une photo figurent dans Air Magazine n°22. L'avion a conservé son camouflage nocturne militaire mais les cocardes de fuselage et d'intrados ont été masquées en gris foncé (Humbrol 79). Tout l'appareil reçoit une couche de gris sombre Humbrol 67, préférable au noir mat pur pour simuler l'aspect opérationnel et patiné à l'échelle. Seule la partie haute du fuselage, des extrados de voilure et empennages sont camouflés en 3 tons français classiques gris bleuté (Humbrol 144), khaki (Humbrol 155) et brun foncé (mélange Humbrol 160 + 98) en suivant le schéma très précis en page 23 d'Air Mag.
La maquette est ensuite patinée au papier abrasif très fin, notamment sur le camouflage d'extrados, la photo de l'avion réel montrant bien l'état assez usagé des surfaces.
Les 2 cocardes d'extrados de voilure sont conservées, faute de photos précises à ce sujet, avec un aspect éraillé au niveau de la gravure.
De nouveaux matricules blancs ont été ajoutés sur le fuselage et sous la voilure ainsi que l'insigne « Air France transatlantique » fourni dans la boite. De plus, une bande tricolore souligne les codes de fuselage de chaque coté.
Celles-ci proviennent de la boite aussi et sont retaillées à la bonne longueur, les gouvernes tricolores sont conservées et les codes blancs puisés sur diverses planches Carpena au 1/48ème (Ref 48-07b « codes français blancs » pour le fuselage et Ref 48-44b « codes 45° blancs pour la voilure).
L'ensemble des décalques est de bonne qualité en réaction aux assouplissants.
Pour finir, la gravure reçoit un jus brun foncé aux encres Colorex Technic et à la mine de plomb pour le dessus des ailes. Quelques éraillures en aluminium mat sont ajoutées sur les moteurs, les pales et cônes d'hélices, en bord d'attaque de voilure et des mats de maintien des nacelles moteurs.
Enfin, les roues, gardes boue et jambes de trains sont brossés en terre Humbrol 29 afin d'apporter du « vécu » au modèle.
                                                                                                           
Conclusion :
Pour conclure, c'est un modèle superbe et impressionnant dans une vitrine et qui devrait ravir les fans des Ailes civiles françaises.
Sans aucun doute le « Must » de l'année pour les maquettistes français !!.
Il faut espérer que d'autres modèles de la sorte verront le jour prochainement car, Monsieur Azur, des sujets comme ça, on en redemande !!.

                                                                                                                       
Documentation :
- Air Magazine n°21 et 22.

Remerciements à Azur pour le kit présenté ici.

© Alain Bernhardt /  Modelstories 2005