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National Convention IPMS Belgium Wieze 2005
Dès le matin, les premiers exposants investissent la salle. Déchargés de voitures et autres camionnettes chargés à ras bords, des flots de caisses, de tissus, d'éléments de stands modulaires, de boîtes de maquettes envahissent les lieux. C'est un surprenant spectacle que de voir comment, en deux heures, sous l'impulsion des clubs et des commerçants, ce grand hall anonyme va se métamorphoser et devenir le cadre de la Convention Nationale de l'IPMS Belgium Comme chaque année, les maquettistes ont fait de leur mieux pour surprendre leur pairs, et le souci du détail ne semble plus pouvoir connaître de limites. Les commerçants dispensent à nos chères petites boîtes atteintes de la maladie de l'approximation leur médications de choc, sous forme de sachets de résine, de décalcomanies, de métal blanc, de photo-découpe... Le portefeuille, lui aussi, subira le choc!
Une fois les effusions des retrouvailles passées, on commence à déambuler entre les stands, à échanger des poignées de mains entre vieilles connaissances, et bien sûr à découvrir les merveilles de l'année. Le tank hexapode de Ghost in the Shell, présent sur les lieux, s'avère être un puissant repère visuel qui rameute les habitués de Modelstories. Profitons de ces lignes pour les remercier chaleureusement de leur soutien enthousiaste.
Entre autres coups de cœur, cette année, le très remarquable atelier des sous-marins de poche allemands, une figurine de Gollum-Smeagold tout droit sorti du "Seigneur des Anneaux", ahurissante de vie, la chute du pot de peinture inspirée de "La Grande Vadrouille", l'attaque des gaulois, ... Choix bien subjectif au hasard des déambulations parmi de petits trésors de finesse.
Science-fiction et fantaisie, habituellement beaucoup moins présents que dans d'autres pays, se défendent plutôt bien, avec un chasseur Naboo, le Galactica, Spiff l'alter ego imaginaire de Calvin, un Predator, un AT-AT, la navette Orion de l'Odyssée de l'espace, Abator et les Sylvidres, un pierrot violoniste sur la lune, etc... Le cinéma est représenté par Catwoman et Kirk Douglas en Spartacus, ainsi qu'un superbe Obélix qui rappelle un certain Gérard Depardieu.
Les amateurs de démontage d'entrailles d'avions s'en sont donnés à coeur joie, et bientôt le câblage des bougie du Daimler-Benz où le mécanisme de repliage des ailes d'un EA-6 Prowler n'auront plus de secret pour nous...
A midi, la gentille cuisinière Thaï a bien du mal à faire face à l'assaut des admirateurs passionnés de son assiette garnie. Ils laissent bien esseulé le préposé aux "pistolets américains" - petits pains au steak tartare en bon français de France.
Ceux qui lèvent le nez sont bien surpris. Non, ce n'est pas un show laser, mais la lumière des spots, capturée par les miroirs sur lesquels sont exposées les maquettes qui se réfléchit au plafond. Les plus espiègles peuvent se lancer dans le difficile exercice d'identification des silhouettes d'avions.
Des délégations étrangères sont présentes: français, allemands, néerlandais, anglais, et, surprise de l'année, un club hongrois.
Pendant que la convention bat son plein, les démonstrations se multiplient. On discute scalpel, masque adhésif et pots de peinture, nichés entre deux loupes sur pied et trois lampes d'architecte.
La nouvelle génération n'est pas oubliée et une cession d'initiation est prévue pour les plus jeunes amateurs. La tradition du Make and Take semble à présent bien installée dans les expositions.
Le concours n'est pas exceptionnellement fourni en quantité, mais les maquettes concourant sont d'un niveau très élevé, et les juges semblent peiner à trancher entre superbe et splendide.
Comme d'habitude, une fois la proclamation des prix terminée, la convention touche à sa fin et les exposants commence à plier bagage en vue du voyage de retour. Chacun ayant acheté quelques boîtes de maquettes de plus, on observe avec intérêt l'ingéniosité déployée pour tout faire entrer tout ce bazar dans les voitures.
A l'année prochaine! © P. Laurensis 2005
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